Un samedi gris, de pluie et de vent. Le plaisir d’une courte sieste, et d’un ciel plus haut au réveil. Dehors, le parfum de la terre mouillée, et le vert tendre des feuilles nouvelles qui s’agitent dans un mouvement printanier.
Partir pour une balade, pour le plaisir de parcourir les chemins alentours, de saluer les vaches arrivées aux pâturages, et de savourer chaque nuance d’un paysage changeant, sans cesse renouvelé.

Depuis Saint-Jory-Las-Bloux, nous suivons les balises jaunes de la boucle de « l’eau et de la forêt enchantée ». Le souvenir de la pluie demeure dans les parfums d’humus qui nous accompagnent, dans l’humidité glissante du chemin et celle des herbes hautes dans lesquelles je marche avec délice.





En traversant les bois, un coucou têtu, les heurts répétés d’un pivert affairé, et le chant des mésanges qui s’enroule aux branches légères. Plus loin, la profusion bleuté d’un tapis de jacinthes sauvages.

Peu à peu, les nuages prennent leurs distances, et laissent apparaître le bleu du ciel. Sur la petite route qui nous ramène vers le village, la lumière d’un soleil retrouvé, et l’horizon qui s’ouvre.

Tout autour, le plaisir des jours qui s’allongent, et le goût de l’été à venir.
