Hier, l’équinoxe. Le jour et la nuit en équilibre, suspendus à la promesse d’une saison nouvelle. Partir sur les chemins, à la recherche des premiers signes du printemps.


Un éveil subtil, discret, comparable à la montée de la sève. Les toutes jeunes feuilles du saule, qui ondulent avec le vent. Les fleurs blanches d’un merisier, comme autant de flocons dans le ciel. Le parfum des genêts, curieusement semblable à celui d’un biscuit à la noix de coco.

Les herbes qui se bousculent sur le versant d’un pâturage, et la couleur des fleurs. Des ornières creusées par la pluie, un bois dans lequel les arbres s’éveillent lentement. La source d’un ruisseau. La lumière qui s’étire, et les oiseaux qui chantent avant l’aube.



Un ciel légèrement voilé, qui garde quelques instants encore le secret d’une infinité d’éclosions à venir.
